6) Le Prêtre et le PaRDeS

Publié le par tomas Pierre


Troisième Témoins:
Le Prêtre et le PaRDeS


A l’heure canoniale où tout les chants en un
610) S’élèvent dans la ville en louant l’esprit saint,
La prière, amoureuse, animait tous les cœurs
Des trois maisons de Dieu, sans montrer de froideur.
Les oiseaux, maintenant, à leurs chants printaniers
Reprenaient le dessus pour parler d’hyménée.
615) Notre enfant consacré, l’âme emplit par la grâce,
Suivait d’un doux regard l’animal dont la face
Transfigurée montrait tour à tour les degrés
Ineffables, admirables, emplis de sainteté.
Tout près de la demeure où naquit Sénéca,
620) Le souvenir du sage adressa, de sa voix,
Les recommandations et les bénédictions,  
Par l’usage adopté, à cet enfant de Sion:
«  Toute l’œuvre animée, de providence emplit,
De la cause à la cause elle te donne envie
625) D’approcher, contempler le concert de ces êtres
Harmonieux et Tsedek, rompant-là le paraître.
De tout le pain de l’ange, avec obstination,
Tu te dois bien nourrir, pour que ton ascension
N’apporte pas les mots à celui qui profère
630) Qu’il faut renouveler l’animal sur la terre. »
631) Le vol du papillon continuait à guider
Les pas verts et fleuris, dans les rues ombragées,
Tandis qu’une autre voix de dessous les élytres
A son tour chantait haut le dernier des chapitres.
635) «  Ô toi, Baal Shem Tov, qui dans l’imaginaire
Ouvrira la région de la joie et lumière,
Pour que l’individu, dépassant la matière,
Contemple enfin son âme allégée des misères,
Vient danser devant nous au son de la Nigla  ( science révélée)
640) Pour que tous nous rêvions: vé ken ikshar dara.
Car pour tout homme pieux, présent c’est écouter,
Mais aussi recevoir, comme c’est enseigné.
A ces mots divulgués il se mit à vibrer,
Car le futur voilé rappelait l’âme aimée.
645) L’animal stoppa net d’un vieillard au dessus,
Qui mendiait son obole assis là, ventre nu.
Le jeune homme averti contempla son témoin.
Le ministre invita, d’un geste de la main,
Ben Adam à s’asseoir. Sitôt que près de lui
650) Son corps se soit allié, tout le décor s’enfui:
Les murailles d’antan, les voyageurs passifs,
Les odeurs des étals et les chevaux poussifs,
Tout avait disparu. Ou plutôt c’était eux,
Qui de leur vêtement et vers le mystérieux,
655) L’écorce abandonnaient s’allégeant de la noix.
De l’esprit à l’esprit, de même que le roi
Dans le verger fleuri contenant le palais,
Ils virent la lumière éclairer le secret,
Formant couche sur couche à l’aspect délicat,
660) Avant que la pelure à son tour se brisa.
Et leur nouveau voyage aux lèvres du cantique
Les transporta tous deux à la source hassidique,
Quatrième échelons des délicates sphères,
Qui du recoin secret, sans traverser l’éther,
665) Indiquait aux enfants l’originelle hokhma. ( sagesse de D.ieu)
Les voici maintenant qui doublaient dans la joie
Le cinquième et sixième, en un mot: vayehi.
Au quarante neuvième arrivé, le rabbi
Baal Shem Tov le pieux, ainsi que son pendant
670) A l’Islam retiré, l’Imam caché le grand,
Illuminaient tout deux nos amis voyageurs
De la lumière bleue attachée au seigneur.
Si bien que le Saint Nom de sa blancheur unie
Révélait aux trois Sœurs son jardin tout fleuri,  
675) D’où l’âme supérieure assise en son domaine
Proclame avec Roua’h, Nephesh, le bel amène.
A ce mot divulgué nos quatre compagnons
Tombèrent en extase à l’entrée du perron.
Et tandis qu’un beau lys, trompette triomphante,
680) Louait la pieuse Isnâd à la bouche amarante,
En faisant raisonner son périanthe amoureux
Sous les coups du stigmate enfantin, officieux,
Sitôt la première heure, en un mot les Matines,
En entier dévoué à la leçon divine,
685) De l’aurore annonçait le Messager fécond.
Chaharit, triomphante, au son des dévotions,
Répondait, elle aussi, à Ja’far as Sadiq,
Précurseur, dans l’Islam, de l’art astrologique.
La fleur bien mieux vêtue que le beau roi Schlomo
690) Ecourta ses vertus pour mirer le tableau
Que la lumière offrait à chacun: trois cent dix ! ( trésor)
C’est alors qu’apparut, révélée par l’iris,
La Splendeur éternelle, en ce jardin d’Eden
Où rabbi Akiba embrassa une Even ( une « pierre » en Hébreu)
695) A l’ombre du Zohar, sans s’écrier: «  de l’eau ! »
«  Vous voilà donc tous deux dessous le chapiteau
Où le miel, goûte a goûte, par petites gorgées,  ( Prov. 25,16)
Doit être assimilé, par peur de s’en gaver. »
A ces mots divulgués, la « Prime » Agératum  (syn. de confiance)
700) Réveilla l’héritage en éveillent l’Arum ( syn. d’âme )
«  La colorée Sinaï a reçut un doux chant,
Que l’homme encore envieux a repris aux enfants
Agenouiller, ensemble, aux pieds de l’arbre vie. »
A ces mots divulgués la « Tierce », sous l’habit,
710) Ecouta sagement Métatron le divin. (Scribe de D.ieu)
«  Mon maître a tout donné à vous deux, dans vos mains,
Pour que l’un soit témoin de l’autre: un bel acteur.
Ben Adam ! te voilà Abraham dès cette heure. »
A ce mot il se tut. La Sexte alors sonna
715) Les tribus d’Israël, pour prier à Minha.

«  Tous les peuples en un descendant de l’Orient
Vont devoir animer le naissant occident,
Pour qu’Alef juge seul, à partir d’éléments,
Si la lampe et lumière il renvoie au néant. »
Ou
De tout le peuple en un, voyageant vers l’orient,
Tu devras bien sonder la science des amants,
Pour qu’Alef juge seul, à partir d’éléments,
Si la lampe et lumière il renvoie au néant. »

720) Dès l’instant quatre mots, des fleuves s’écoulant,
Embrassaient la coquille à la vue des amants.
Le Peschat littéral, sorti du doux Pischon,
Engendrait le Rémèz, l’allégorie Gischon,
Se joignant au Dérash enfantin, amoureux,
Sous le tendre regard du Sod, - oh, délicieux -
None alors retentie dans l’heure si parfaite
725) Où la fine écriture annonce le prophète !
" Double enfant du pardon ! Que ton coeur généreux
Redonne à l'homme aveugle et la terre et les cieux.
Réveille enfin le peuple endormi devant toi;
dit lu, enfin tout haut: Sa vigne est devant moi !
730) Et elles franchiront la rigueur du portail
Ces larmes d'existences, aux reflets de batailles,
Pour effacer leurs noms d'un jugement certain,
Et donner la sagesse à leurs coeurs, à leurs seins."
La destruction du monde, en cette ultime fois,
Est dans ton coeur d'enfant, responsable de soi
Mais aussi de tous ceux de ta génération.
Tu devras maîtriser tous les feux de l'action,
Sitôt bien rentré là dans la grotte mystique,
Comme le font ces rois, grand principe Tsadique,
Pour que la belle Yona redonne à son foyer
Et la lampe et lumière au dessus des piliers."
...


Compléments de lecture



Publié dans societe613

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D
il faut être quasi initier que pour comprendre vos textes!<br /> je lirais d'avantage peut-être y arrivrais-je avec le temps.
Répondre
T
<br /> Bonjour,<br /> <br /> Non il ne faut pas être initié, juste avoir le coeur ouver sur soi et les autres.<br /> <br /> Je pense que vous êtes de ceux qui cherche: alors restez fidel au message universel d'amour " Aime ton prochain comme toi-même "<br /> <br /> Fraternellement à vous<br /> <br /> <br /> <br />